Pour offrir un comité d’accueil au ministre Bernard Drainville lors de sa conférence sur l’éducation à Montréal et afin de souligner l’absence de la ministre Pascale Déry, les fédérations du réseau scolaire et du réseau collégial de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), soit la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), ont tenu un rassemblement très tôt ce matin, devant le Centre Sheraton, à Montréal.
En cette journée de la Saint-Valentin, les manifestantes et manifestants ont signifié aux ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur que les réseaux scolaire et collégial ont besoin d’amour. Ils ont demandés à leur ministre respectif des preuves de leur engagement en améliorant les conditions d’apprentissage des élèves et des étudiants et en améliorant les conditions de travail du personnel. Les présidents de chacune des fédérations ont pris parole à tour de rôle pour passer leur message aux ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Citations des présidents
« C’est le temps que Cupidon se mêle des négociations! Les bons mots des ministres successifs ne suffisent pas. Les enseignantes et les enseignants demandent à M. Drainville d’écouter les élans de son cœur. C’est en améliorant leurs conditions de travail qu’ils pourront déployer leurs ailes pour le plus grand bénéfice des élèves. » – Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ
« Le ministre de l’Éducation doit tout mettre en œuvre pour que le coup de foudre survienne avec le personnel de soutien scolaire. Il faut éviter que ces travailleurs aient le cœur brisé à force d’être trop surmenés. M. Drainville doit s’assurer qu’il y ait un coup de cœur pour les emplois en éducation avec des postes à temps complet et des horaires continus. Pour maintenir l’idylle, il faut qu’il y ait une véritable valorisation du personnel de soutien scolaire. » – Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ
« Si le ministre Drainville a à cœur les services professionnels publics, nous lui demandons d’être notre champion le plus acharné auprès du Conseil du trésor dans la négociation qui s’amorce, mais aussi au jour le jour, pour améliorer significativement les conditions de travail des professionnel.les et ainsi les retenir et les attirer là où ils font la différence, dans le milieu de l’élève. » – Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ
« Bien que notre première réaction eût été de regretter une nouvelle fois l’absence de la ministre Déry, dans le cas de cette rencontre de la Chambre de commerce, cela a plutôt tendance à nous rassurer quant à une vision non marchande de l’éducation que nous souhaitons défendre. Si l’éducation est vraiment la priorité du gouvernement, nos cégeps doivent recevoir tout l’amour qu’ils méritent, partout au Québec et pour tous les programmes. » – Sylvain Benoit, vice-président de la FEC-CSQ
« L’amour, c’est aussi une déclinaison de plusieurs petits gestes quotidiens, comme être à l’écoute, considérer et valoriser l’autre et être bienveillant. Le personnel de soutien des cégeps ne s’attend à rien de moins pour une relation attrayante et durable. » – Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ
« Les cégeps ont besoin de professionnelles et de professionnels engagés dans une relation de travail à long terme. Au moment où de plus en plus d’employeurs sont attractifs et offrent de meilleures conditions de travail, les départs se multiplient au collégial, entraînant pertes d’expertises et ruptures de services. En ce 14 février et dans le cadre de la négociation qui débute, la ministre Déry doit défendre le collégial et donner au personnel professionnel de nouvelles raisons de choisir et de demeurer fidèle au réseau des cégeps. » – Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ