La CSQ envisage la grève générale illimitée

Les membres du Front commun se prononceront sur un mandat de séquences de grèves pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée : un mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années.

Face à la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociation, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun amorceront, le 18 septembre prochain, une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Les assemblées générales sur le vote de grève se tiendront du 18 septembre au 13 octobre prochains. Lors de celles-ci, les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun, dont ceux de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), se prononceront par vote secret sur la grève générale illimitée.

Cette grève générale illimitée serait précédée de séquences de grèves croissantes : une mobilisation jamais vue depuis le Front commun de 1972.

La négociation devant un mur

« Malgré toute la pression imposée par le Front commun, malgré les actions de mobilisations des travailleuses et des travailleurs à travers le Québec depuis plusieurs mois et malgré les nombreuses séances de négociation, force est de constater que le gouvernement refuse de nous entendre », déplore Éric Gingras, président de la CSQ.

« Il ne nous laisse d’autre choix que de nous doter d’un mandat de grève afin de faire avancer cette négociation, poursuit Éric Gingras. Cette mobilisation, ce sera d’abord et avant tout celle des travailleuses et des travailleurs que nous représentons. Parce que ce sont leurs demandes que nous portons. »

Depuis maintenant neuf mois, le gouvernement maintient obstinément son offre salariale de 9 % sur cinq ans, tandis que l’inflation réelle et prévue de 2022 à 2027 totalise 16,4 %. À terme, on propose donc aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s’appauvrir de 7,4 %.

L’arrogance du gouvernement

Le Front commun dénonce vivement l’arrogance du gouvernement, alors qu’avant l’été, le gouvernement a délibérément choisi d’augmenter immédiatement le salaire des députées et députés de 30 % en plus des augmentations annuelles qui suivront.

« Les problèmes d’attraction et de rétention évoqués par le gouvernement pour justifier cette augmentation sont tout aussi criants, sinon plus, dans nos services publics, rappellent les porte-paroles du Front commun. C’est à croire que le gouvernement n’a pas de considération pour celles et ceux qui font fonctionner les établissements de santé, de services sociaux et d’enseignement. »

Même manque de considération en ce qui a trait aux conditions de travail et de pratique, alors que le gouvernement fait la sourde oreille face aux solutions qui ne viennent pas de lui, souligne le Front commun.

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