Les patrouilleurs et enquêteurs de la SQ ont fait valoir que leurs attentes sont plus élevées que l’offre du gouvernement.
Les 5 700 patrouilleurs et enquêteurs syndiqués de la SQ s’étaient fait offrir une augmentation salariale de 21 % sur cinq ans par le Conseil du trésor. Ils l’ont refusée à 59,38 % le vendredi 15 septembre 2023 au moment d’entériner l’entente de principe, qui elle, avait été conclue en juillet dernier.
La nouvelle convention collective des policières et policiers de la SQ, qui selon Radio-Canada devait inclure un rattrapage salarial de 4 % et l’ajout d’une nouvelle prime nationale, ne peut donc pas entrer en vigueur.
Les membres de l’association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) auraient obtenu des hausses totales de 5 % en 2022, 3 % en 2023, 7 % en 2024, puis 3 % en 2025 et en 2026, souligne La Presse.
Le refus des membres représentés par l’APPQ s’expliquerait « entre autres, par un contexte inflationniste et de montée des taux d’intérêt ».
« Nous avions pourtant souligné au gouvernement, à maintes reprises au cours de la négociation, que les attentes de nos membres étaient élevées » indique dans le communiqué Jacques Painchaud, président de l’APPQ.
Et les attentes des travailleuses et travailleurs du secteur public?
Les membres du Front commun ont aussi des attentes plus élevées que l’offre que leur a faite le gouvernement. Et cette offre est loin du 21 % d’augmentation salariale proposé aux policières et policiers de la SQ!
Depuis maintenant neuf mois, le gouvernement maintient obstinément son offre salariale de 9 % sur cinq ans, tandis que l’inflation réelle et prévue de 2023 à 2027 totalise 16,4 %.
À terme, on propose donc aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s’appauvrir de 7,4 %. En tenant compte des prévisions d’inflation du ministre des Finances Éric Girard, c’est la garantie de perdre encore plus de notre pouvoir d’achat qui est sur la table, puisque l’offre du gouvernement ne couvre même pas l’inflation des deux premières années.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, martèle que l’offre sur la table est de 13 %. Tout comme elle, nous pensons qu’il est important d’avoir des bases factuelles adéquates quand on parle des offres salariales, alors soyons clairs : l’augmentation de salaire sur la table est de 9 % sur 5 ans, point à la ligne. L’autre 2,5 % est composé des sommes prévues pour l’amélioration des conditions de travail, pas l’amélioration du salaire.