Vos lignes de piquetage du 6 novembre

Partout au Québec, des membres du Front commun ont manifesté leur colère lors de cette toute première séquence de grève.

Les membres de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), aussi membres du Front commun, ont été particulièrement actif lors de cette journée de débrayage. On fait le tour de leurs actions avec vous.

Une foule à Victoriaville

Environ 500 militantes et militants se sont réunis lundi matin à Victoriaville devant le bureau du député caquiste d’Arthabaska, Eric Lefebvre. D’autres se sont donné rendez-vous sur les lignes de piquetage devant les établissements scolaires et le Cégep de Victoriaville.

La présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs, Nancie Lafond, rappelait au journal Mon Victo que la grève n’est pas l’objectif des membres.

« L’objectif n’est pas d’en faire, des journées de grève, c’est d’utiliser ce moyen là si c’est nécessaire. Actuellement, notre objectif est d’arriver à une entente, et le moyen de pression qu’on met en place, c’est pour y arriver., On veut régler mais pas àmn’iporte quel prix. Cette année, il y a une conjoncture où ça prend des amélioration concrètes. »

Plus de 300 militantes et militants au Cégep de Sherbrooke

Le Cégep de Sherbrooke a été le point de convergence de bien des piqueteurs du Front commun en ce lundi 6 septembre. En Estrie, près de 25 000 membres ont exercé la grève dans plus de 300 points de service. Le Syndicat du personnel de soutien du Cégep de Sherbrooke – CSQ a été particulièrement actif devant l’établissement d’enseignement collégial.

D’autres membres se sont rassemblés en lignes de piquetage devant des établissements scolaires, et le long des routes à Sherbrooke, notamment du côté du Syndicat du personnel technique et administratif de la CSSRS (SPTA-CSQ).

« Ça fait un an qu’on est en négociations. Le gouvernement a réussi à faire un pas, en passant de 9 à 10,3 % [d’augmentation salariale]. On est encore loin du compte. […] Ce qui est important, c’est que dès demain, les équipes de négociation vont se mettre au travail. Si jamais le gouvernement n’avait pas de mandat, on va devoir remettre de la pression une autre fois. Ce n’est pas ce qu’on souhaite », a expliqué le président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie, Richard Bergevin, à Radio-Canada.

Montréal et la Montérégie en action

Le Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-l’Île (CSQ) a manifesté sa présence avec énergie et bonne humeur dans l’est de Montréal.

En Montérégie, près de 72 000 travailleuses et travailleurs du secteur public étaient en grève lundi.

L’école secondaire Jacques-Rousseau de Longueuil était verte de monde ce matin-là, surtout avec la visite des quatre représentants du Front commun. Les enseignantes et enseignants de l’École primaire Sainte-Claire de Longueuil ont manifesté dans les rues avoisinantes, sous les klaxons encourageants des automobilistes.

Les employées et employés de l’École Hôtelière de la Montérégie, membres du Syndicat de Champlain, étaient tôt le matin sur les lignes de piquetage.

Les militantes et militants ont manifesté devant plusieurs établissements publics de Sorel-Tracy. Le président du Syndicat des enseignants au Cégep de Sorel-Tracy, Louis-Philippe Paulet, a accordé une entrevue au journal Les 2 rives.

« On ne se le cachera pas, dans les dernières années avec la pandémie et l’inflation, les aspects salariaux ont été mis de l’avant-plan. On veut minimalement protéger notre pouvoir d’achat. Ce n’est pas vrai qu’on va signer un contrat de travail sans une clause qui nous protège de l’inflation », a-t-il dit.

Finalement, l’Association des professeurs de Lignery (CSQ) était difficile à manquer à Candiac.

Gaspésie : la 132 aux couleurs du Front commun

Les militantes et militants du Front commun en Gaspésie se sont massés tout au long de la route 132 de Matane à Gaspé.

« On veut que la négociation avance, on veut que le gouvernement écoute, entende et agisse selon les besoins que nous avons », a expliqué la présidente du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est-du-Québec (STEEQ-CSQ) Anne Bernier à Radio-Canada.

À Matane, on voyait des centaines de drapeaux verts près du centre commercial Les Galeries du Vieux Port, aux abords du Cégep de Matane, de l’école secondaire et de l’hôpital. À Rivière-au-Renard, près de Gaspé, les lignes de piquetage étaient tout aussi actives. Du côté de Bonaventure, on a souligné la grève avec humour sur plusieurs pancartes.

Paspébiac n’était pas en reste, avec ses membres du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) bien en vue près du CLSC de la ville.

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean mobilisé

Les piquets de grève étaient partout dans la région des bleuets : devant chaque école, devant les cégeps, au CLSC, au Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean, etc. Ils étaient près de 16 800 travailleuses et travailleurs en débrayage le lundi 6 novembre.

Le Syndicat du personnel de soutien scolaire de Jonquière – CSQ a réalisé une superbe prestation musicale de groupe sur sa ligne de piquetage.

« On demande au gouvernement de maintenir notre pouvoir d’achat. On a l’impression que les gens sont derrière nous parce qu’ils voient les services se dégrader », a indiqué à Radio-Canada la porte-parole régionale de la Centrale des syndicats du Québec, Sandra Brassard.

La région de Québec sous les drapeaux verts

Le Syndicat du personnel de soutien des Premières-Seigneuries (CSQ) était bien visible sur les lignes de piquetage à Québec.

Devant l’École Beauséjour à Bécancour, le Syndicat des enseignantes et enseignants de la Riveraine (SELR-CSQ) a souligné que trois générations de militantes et militants faisaient la grève.

« On a l’impression de ne pas être pris au sérieux. C’est un cri du cœur que lancent nos membres, a lancé le président du Syndicat de l’enseignement des Deux-Rives, Martin Hogue, en entrevue avec le Journal de Montréal. Le gouvernement est de mauvaise foi. Le mot qui me vient en tête, c’est mépris. Tout ce qu’on veut, c’est de la reconnaissance. »

Les Îles de la Madeleine se serrent les coudent

Devant la Polyvalente des Îles, 200 syndiquées et syndiqués des réseaux scolaire et collégial s’étaient réunis lundi sous les drapeaux verts. La vice-présidente du Syndicat des travailleurs de l’éducation de l’Est du Québec (STEEQ-CSQ) Isabelle Pierre y était, pour notamment déplorer que les augmentations salariales ne semblent.

« C’est un peu le ridicule de ces négociations-là : on n’a pas d’argent pour le secteur public, mais on a de l’argent pour les députés, a mentionné Isabelle Pierre au micro de CFIM. Pourquoi est-ce que nous, on se contenterait de miettes? »

Le Bas-Saint-Laurent sort dans la rue

Amqui, Mont-Joli, Rimouski, Trois-Pistoles, Rivière-du-Loup, Saint-Pascal, La Pocatière, Cabano, Dégelis : toutes ces villes (et plus encore!) ont participé à la vague verte du 6 novembre. Plus de 12 000 membres du Frot commun ont débrayé ce jour-là.

« On paye de l’impôt, c’est notre service public, c’est l’éducation, c’est la santé et on a besoin de ses services-là », a indiqué à TVA Nouvelles Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, à Radio-Canada.

À Saint-Pascal, devant l’École secondaire Chanoine-Beaudet, ils étaient une centaine d’enseignants à manifester leur ras-le-bol. Joseph Chouinard-Pelletier, conseiller pédagogique et délégué syndical pour le Syndicat du personnel professionnel de l’Éducation du Grand-Portage, en a parlé au journal le Placoteux.

« On a une nouvelle offre qui n’est pas grand-chose, et qui est finalement de la poudre aux yeux. Il n’y a rien sur la retraite, puisqu’on cherche à nous attacher jusqu’à 65 ans dans nos jobs, ce qui n’est pas très acceptable. Toutefois, l’enjeu principal, selon moi, ce sont les conditions de travail ici en région puisqu’il y a surcharge dans le travail, de sorte qu’il y a une pression supplémentaire qui s’exerce sur les enseignants », a déclaré Joseph Chouinard-Pelletier.

Charlevoix d’une seule voix

Des enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix (FSE-CSQ) étaient réunis à l’entrée de l’École secondaire du Plateau de La Malbaie.

« Si pour le gouvernement ce n’est pas important ce qu’on fait, les gens vont aller faire autre chose ailleurs », a commenté Monique Brassard, présidente du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix (FSE-CSQ), en entrevue avec TVA Nouvelles.

La déléguée régionale pour le Syndicat des professionnels de la région de Québec (CSQ), Isabelle Tremblay, représente le personnel de soutien dans les écoles de Charlevoix.

« Ça pleure dans mon bureau en raison du surplus de travail demandé qui s’ajoute au surplus de travail en raison du manque de ressources », a-t-elle confié au journal Le Charlevoisien, en comparant la situation à une « hémorragie ».

La mobilisation bien en santé à Laval

Si le Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) devait maintenir les services essentiels au CISSS de Laval, ça ne paraissait pas sur les lignes de piquetage! Les usagers ont rapporté à Radio-Canada n’avoir eu aucun problème avec leur rendez-vous médical, et les militantes et militants du Front commun formaient une foule devant l’hôpital de Cité-de-la-Santé de Laval. Près de 800 personnes y étaient en avant-midi le 6 novembre.

« La souplesse demandée par le gouvernement, c’est qu’une journée on est au module naissance, une journée en pneumologie, une autre en néphrologie, si bien que les expertises se perdent », a estimé Dereck Cyr, président du SIIIAL-CSQ, en entrevue avec Radio-Canada.

Le Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ) s’est quant à lui illustré devant les établissements scolaires partout à Laval.

L’Outaouais en grève

En Outaouais, 17 500 membres du Front commun débrayaient lundi. Le Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (CSQ) était notamment présent sur les lignes de piquetage devant la Polyvalente Nicolas-Gatineau.

La présidente du Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais (CSQ), Kim Lafleur-Lauriault, a souligné les différences salariales entre l’Outaouais et l’Ontario lors d’une entrevue à Radio-Canada. Si le salaire était égal, « on garderait notre monde avec de bonnes conditions, mais en ce moment, le salaire n’est pas égal, alors les gens traversent la rivière [pour aller travailler à Ottawa] », a déploré la présidente.

À l’école du Nouveau-Monde de Gatineau, les membres du Syndicat du soutien scolaire de l’Outaouais ont écrit et interprété une chanson bien de circonstance.

Les enseignants du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (SPEHR-CSQ) étaient bien là en Outaouais, notamment ceux qui travaillent du Centre de service scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais.

« Plus d’un an après le début des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, les travailleuses et travailleurs regroupés au sein du Front commun exercent leur droit de grève, avec un mandat adopté à 95 %, afin de dénoncer, « d’une seule voix », le mépris du gouvernement à leur égard et de revendiquer un rattrapage salarial ainsi qu’une protection contre l’inflation », a déclaré le SPEHR-CSQ à la radio CHIP 101,9.

La Côte-Nord bouge sur les lignes de piquetage

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer-CSQ ont fait ce qu’ils ont pu pour rester au chaud sur les lignes de piquetage, qui s’étalaient partout dans la région. Le moyen privilégié a souvent été le bon vieux continental.

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À Fermont, les membres du Syndicat ont tenu le fort, tout sourires.

Le Syndicat de l’enseignement de la Haute Côte Nord s’est illustré de Tadoussac à Baie-Trinité, tout au long de la route 138. « Soyons fiers de garder la tête haute par rapport à nos demandes! Nous méritons mieux et sommes prêts à continuer! » a souligné le Syndicat sur les réseaux sociaux.

Lanaudière en vert Front commun

Les membres du Syndicat de l’enseignement du Lanaudière (SEL-CSQ) ont été particulièrement créatifs sur les lignes de piquetage.

Voici des membres du SEL-CSQ en plein action sur la ligne de piquetage devant l’École Sacré-Cœur-de-Jésus.

Le Syndicat de l’enseignement de la région des Moulins (CSQ) n’était pas en reste sur les lignes de piquetage lors de la grève.

L’Abitibi-Témiscamingue se mobilise en grand nombre

Le Syndicat de l’enseignement de la Jamésie et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT-CSQ) a fait un montage photo en souvenir de sa journée de grève. « On se redonne rendez-vous les 21, 22 et 23 novembre prochains, a souligné le SEJAT-CSQ sur les réseaux sociaux. C’est en se mobilisant en grand nombre qu’on réussit à faire bouger les choses! »

La Beauce se donne sur les piquets de grève

Une dizaine de lignes de piquetages se sont formées sur le territoire de la Beauce-Etchemins, dont une longue ligne le long de la route 277 à Lac-Etchemin, près de l’école Notre-Dame.

À Saint-Georges, les enseignantes et enseignants, le personnel de soutien et les professionnelles et professionnels se sont rassemblés devant l’école Monseigneur Beaudoin et le Cégep Beauce-Appalaches.

Le président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (CSQ), Dominique Loubier, a dénoncé la lenteur des négociations lors d’une entrevue avec La Voix du Sud. « Chaque fois, ça commence lentement et quand on intensifie les moyens de pression, les discussions s’accélèrent et des mandats en conséquence sont donnés aux négociateurs », a souligné Dominique Loubier.

En Mauricie et au Centre-du-Québec aussi

Ces deux régions comptaient pas moins de 25 000 membres du Front commun en grève lundi.

L’un des lieux de manifestation de prédilection des militantes et militants ce jour-là ont été les bureaux de la députée de Champlain et présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, à Trois-Rivières.

Les membres du Syndicat du personnel professionnel de l’Éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ) ont eux aussi piqueté avec énergie, notamment les pros de l’Unité du Chemin-du-Roy.

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