Votre grève du 22 novembre en photos

Mercredi a été une seconde journée incroyablement active pour les grévistes du Front commun partout au Québec, et ce, malgré la neige et la pluie!

Voici quelques photos et vidéos tirées de vos lignes de piquetage. Encore une fois, merci de votre mobilisation!

Abitibi-Témiscamingue

À Amos, les membres du Front commun, dont ceux du Syndicat des professionnelles et professionnels en milieu scolaire du Nord-Ouest (CSQ), traversaient ici la rivière Harricana avec la passerelle Ulrick-Chérubin lors de la manifestation qui a réuni les grévistes de la ville.

Rouyn-Noranda s’est encore mobilisée pour la seconde journée consécutive… en attendant la troisième, demain!

À Malartic, les syndiquées et syndiqués du Front commun ont construit un fort pour protéger l’éducation.

Bas-Saint-Laurent

Le 22 novembre, 1 500 membres du Front commun se sont rendus devant les bureaux de la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Amélie Dionne, à Rivière-du-Loup. Le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage y était, sous la neige et les cris.

« On manque de ressources spécialisées en soutien dans les classes, d’ergothérapeutes, d’orthophonistes. Nous n’avons jamais eu autant d’enfants de quatre ans avec des difficultés de langage. La tâche est devenue telle que des enseignants d’expérience qui ont plus de 20 ans de métier choisissent de quitter la profession », a expliqué Patricia Gamache, représentante du préscolaire pour le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, en entrevue avec Le Placoteux.

Matane, Mont-Joli et Rimouski n’étaient pas en reste.

À Matane, une grande marche a eu lieu avec tous les syndicats locaux, dont le Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ). Près de 800 manifestantes et manifestants ont pris le départ du Cégep de Matane pour marcher dans les rues de la ville durant l’avant-midi.

Mont-Joli a vu une belle chaîne humaine se créer, avec de nombreuses pancartes évocatrices. Rimouski a également accueilli un grand rassemblement du personnel de l’éducation et de la santé à la Place des Anciens-Combattants.

Beauce-Etchemin

Source: Germain Chartier – EnBeauce.com

Près de 500 syndiquées et syndiqués du secteur de l’éducation œuvrant au Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin sont allés crier leur appui à leurs collègues de la santé et des services sociaux devant l’hôpital de Saint-Georges mercredi.

« Étant donné que nous sommes en Front Commun, nous sommes venus aujourd’hui, oui pour nous, mais aussi en support aux gens de la santé », a expliqué Dominic Loubier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (CSQ), au journal En Beauce.

Grâce à la neige fraîche, plusieurs bonhommes de neige ont grossi les rangs des manifestantes et manifestants pendant le piquetage.

Charlevoix

Les rues de Baie-Saint-Paul ont vu défiler de nombreux membres du Front commun ce mercredi : les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix, les membres des équipes professionnelles et les employées et employés de soutien s’y sont fait voir et entendre sous la neige qui tombait.

Ils se sont ensuite joints à leurs collègues du secteur de la santé et des services sociaux devant divers établissements de santé de la région.

Côte-Nord

Une marche s’est déroulée dans la ville de Sept-Îles, aux couleurs du Front commun, en faisant quelques arrêts, notamment devant le Palais de Justice. Il y a eu alors une commémoration du 50e anniversaire du Front commun historique dans la ville-même, le 10 mai 1972.

Le Front commun s’est ensuite présenté devant le bureau de circonscription de la députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain, devant lequel une prise de parole a eu lieu, avant de faire le tour des CISSS, CLSC, CHSLD et hôpital de Sept-Îles.

La présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants en santé du Nord-Est du Québec (SIISNEQ-CSQ) Karine Ouellet-Moreau est confiante d’obtenir des gains, grâce à un bon dialogue avec la haute direction du CISSS Côte-Nord, l’appui de la population et la négociation en Front commun.

« Les attentes sont fortes et les membres sont très motivés et solidaires sur les lignes de piquetage actuellement », a indiqué la présidente lors d’une entrevue avec Ma Côte-Nord.

 

À Baie-Comeau, sur la ligne de piquetage devant l’École Leventoux, les travailleuses et travailleurs de l’éducation et les enfants se réchauffaient avec une bonne vieille partie de hockey.

Estrie

Une chaîne humaine longue de près de trois km s’est étendue entre les rues Northrop-Frye et Routhier de la ville de Sherbrooke.

Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Éric Gingras s’est déplacé à Sherbrooke pour voir ça de ses propres yeux et encourager les grévistes sur les lignes de piquetage. Il n’est toutefois pas surpris de l’ampleur de la mobilisation.

« C’est certain que c’est un mouvement qui est historique. Je vais laisser au futur le soin de nous dire qu’est-ce que ce sera. Maintenant, on pourrait dire ça et que ça ne donne rien. À la fin, [on veut] améliorer les services publics. La population nous le dit », a indiqué Éric Gingras à La Tribune.

Le Syndicat de l’enseignement de l’Estrie (CSQ) a pris la rue à Lac Mégantic avec des centaines de membres du Front commun, qui sont allés saluer le député caquiste François Jacques devant son bureau de circonscription.

Les membres du SEE-CSQ étaient particulièrement en forme et en voix malgré le froid.

À Victoriaville, les membres du Front commun sont sortis dans la rue pour une seconde journée consécutive. Cette fois-ci, près de 3 000 d’entre eux ont investi la Place Sainte-Victoire après une marche qui avait pour lieu de départ le Pavillon Agri-sports et qui passait devant les bureaux du député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement, Eric Lefebvre.

La Place Sainte-Victoire a pris des airs de fête de quartier avec la musique, la nourriture, et la structure gonflable qui a vite été assaillie par les enfants en congé d’école.

« Le Québec n’a pas les moyens de se priver de celles et ceux qui soignent, qui enseignent, qui accompagnent, qui surveillent, qui guident, qui soutiennent, bref, ceux et celles qui prennent soin, » a martelé la présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF-CSQ) lors de la prise de parole. « Nous contribuons à sa richesse et à sa prospérité. »

Gaspésie

Près de 500 syndiquées et syndiqués de l’enseignement, de la santé et des services sociaux de la Baie-des-Chaleurs se sont rendus à Bonaventure le matin du 22 novembre pour se rassembler devant le Centre de services scolaire de Bonaventure. De là, une marche a conduit les nombreux manifestantes et manifestants sur le bord de la route 132 et sous la neige, ce qui n’a pas freiné leur enthousiasme.

« On a des gens mobilisés. Ils ne sont plus capables de vivre ce qui se passe actuellement. Très heureuse et très fière de représenter le monde de l’éducation », a lancé avec émotion Anne Bernier, présidente du Syndicat des travailleurs de l’Éducation de l’Est du Québec, (STEEQ-CSQ), lors d’une entrevue avec TVA.

Lanaudière

La première vice-présidente de la CSQ Line Camerlain et la présidente de la FSQ-CSQ Josée Scalabrini ont rendu visite à leurs membres sur les lignes de piquetage de Terrebonne et de Mascouche mercredi matin.

Laval

Le Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ) a pris les couleurs du Front commun pour manifester sous la pluie en compagnie des membres du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ), au matin du 22 novembre.

L’Hôpital de la Cité-de-la-Santé de Laval a été l’hôte du rassemblement de plusieurs centaines de travailleuses et travailleurs membres du Front commun, après leur marche dans les rues de Laval.

Montérégie

À La Prairie, ils étaient plus de 3 000 à prendre la rue lors d’une grande manifestation qui s’est conclue devant les bureaux du Centre de services scolaires des Grandes-Seigneuries.

Laurence Verreault, une enseignante de Saint-Marc membre de l’Association des professeurs de Lignery (CSQ), a mentionné au journal Le Reflet le manque de soutien pour les élèves en difficulté.

« Juste pour le classement d’un élève, le nombre d’heures qu’on met pour remplir les formulaires n’a pas de bon sens, a expliqué Laurence Verreault. Quand on arrive au bout du document rempli, souvent l’élève ne s’en va pas en classe spéciale et retourne en classe régulière l’an prochain. C’est l’enfant qui est perdant dans tout ça. »

À Sorel-Tracy, les membres du Front commun, dont ceux du Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu (CSQ), ont eu droit à un dîner de hot dogs et à un petit feu pour se réchauffer devant les bureaux de leur syndicat.

Une foule de membres du Front commun à Longueuil a afflué sur le boulevard Roland-Therrien en direction de l’école secondaire Jacques-Rousseau malgré la pluie mercredi matin. Des centaines d’entre eux ont pris leur départ du bureau de circonscription du député et ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant.

L’éducatrice en milieu scolaire Patricia Langevin y était. En entrevue avec le Courrier du Sud, elle a dénoncé l’effet qu’ont les conditions de travail sur l’attractivité de son métier.

« Ça prend des meilleures conditions de travail pour garder notre monde et aussi pour aller chercher du personnel qualifié. Ça fait 25 ans que je suis dans le milieu, et cette année, c’est pire que pire. Ça n’a aucun bon sens », a déploré l’éducatrice.

À proximité du Centre de services scolaire des Patriotes à Saint-Bruno-de-Montarville, les membres du Syndicat de Champlain ont formé une immense ligne de piquetage.

Plus de 500 manifestantes et manifestants se sont également réunis à Beauharnois devant le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands. Beaucoup de membres du Syndicat de Champlain y étaient.

« Le gouvernement négocie beaucoup dans les médias, mais aux tables [de négociation], il ne se passe pas grand-chose, a reconnu Dominic Hébert, vice-président du Syndicat de Champlain (CSQ) du personnel enseignant et de soutien, en entrevue avec le Journal Saint-François. On le réitère, on est prêt à négocier 24 heures sur 24. »

Drummondville a elle aussi vu sa part de syndiquées et syndiqués en colère pour une seconde journée de suite.

Cette fois-ci, une marche a été organisée sur le boulevard St-Joseph, à laquelle l’orthopédagogue et vice-président de l’unité des Chênes du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ), Olivier Patoine, a pris part.

« C’est important de se faire voir aujourd’hui, estimait l’orthopédagogue, en entrevue avec L’Express de Drummondville. En éducation, ça fait plus de 40 ans qu’on n’a pas le niveau de service qu’on aimerait avoir. Chaque année, les élèves ont moins en moins de services dans les écoles. Il y a plusieurs d’entre elles qui ne sont pas desservies par les professionnels, comme les orthopédagogues, les psychologues et les psychoéducateurs. On a des problèmes d’attraction et de rétention. C’est le temps de changer ça et de montrer au gouvernement Legault qu’il faut financer l’éducation le plus possible. »

Nord-du-Québec

Les travailleuses et travailleurs du Centre d’études collégiales à Chibougamau se sont joyeusement réchauffés au son de Gerry Boulet grâce à une danse en ligne… de piquetage!

À Matagami, on a fait des anges dans la neige, pour rappeler comment le gouvernement du Québec appelait celles et ceux qui portaient les services publics à bout de bras pendant la pandémie.

Saguenay-Lac-Saint-Jean

Les syndiquées et syndiqués du réseau de l’éducation ont eu la visite du président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) Éric Pronovost devant l’École des Bâtisseurs, édifice Jonquière, mercredi matin.

La première vice-présidente au dossier pédagogique et professionnel de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Brigitte Bilodeau, et le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Jacques Landry, étaient aussi à Jonquière.

« Quand j’entends le ministre Drainville avec son message de peur, disant que ça se peut qu’on reprenne les journées… M. Drainville, arrêtez donc de lancer des peurs dans la population. Les gens comprennent ce qu’est une grève, ils sont assez intelligents et comprennent pourquoi on le fait », a tenu à souligner Éric Pronovost, en entrevue avec Le Quotidien.

Brigitte Bilodeau abonde dans le même sens.

« Le gouvernement est en campagne d’opinion publique. Il essaie de vous faire sentir coupables. Coupables de provoquer des retards chez les élèves. Moi, ce que je veux vous dire, c’est que si on n’a plus de profs, ça n’ira pas mieux », a déclaré la première vice-présidente au dossier pédagogique et professionnel de la FSE-CSQ.

« Quel type de services les élèves en difficulté vont avoir avec tout ça ? a déploré Jacques Landry, dont les propos ont été rapportés par Radio-Canada. Cette problématique-là est vraie ici au Saguenay, mais elle est vraie partout au Québec. On manque de professionnels. Actuellement, il n’y a aucune énergie qui est [déployée] pour les attirer. »

Devant le Cégep de Chicoutimi, c’était la seconde journée de piquetage, et le personnel collégial est plus solidaire que jamais.

Devant le Cégep de Saint-Félicien, les membres du Syndicat du personnel de soutien scolaire du Pays-des-Bleuets (CSQ) portaient fièrement leurs drapeaux verts du Front commun et leurs pantalons de neige, température oblige. Une chance que des braseros et des tentes avaient été installés sur place!

 

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