Manifestation nationale : plus de 100 000 personnes à dire que c’est assez

Une foule de travailleuses et de travailleurs membres du Front commun ont marché ce samedi 23 septembre dans les rues de Montréal pour manifester leur colère au gouvernement de François Legault. 

Les 100 000 manifestantes et manifestants provenaient de partout au Québec, de la Côte-Nord à la Gaspésie en passant par l’Abitibi-Témiscamingue et le Nunavik.

Se sont joints à eux tous celles et ceux qui ont les services publics à cœur. Avec cette négociation, c’est aussi l’avenir des services publics qui se joue, et toute la population du Québec est concernée, rappelle les porte-paroles du Front commun.

« On nous a dit des mercis gros comme le bras, on nous a dit qu’on était des anges gardiens durant toute la pandémie. Quand c’est le temps de passer à la caisse pour avoir de bonnes conditions de travail, on ne nous écoute plus, » a souligné le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, en point de presse, juste avant le départ de la marche.

Une manifestation monstre, mais surtout festive et familiale

À midi déjà, le quartier du Plateau-Mont-Royal résonnait des clameurs de milliers de joyeux marcheurs venus avec leurs amis et leurs enfants défendre les services publics du Québec.

En arrivant au parc Jeanne-Mance, où les militantes et les militants avaient le rendez-vous de départ, on recevait des drapeaux, des ballons, des pancartes et même des tatouages temporaires aux couleurs du Front commun. Un François Legault gonflable siégeait au pied de la statue pour le plus grand plaisir des photographes.

La marée verte a pris son départ du Mont-Royal à 13 h 20 pour se diriger vers la Place des Festivals, au centre-ville. Ce n’est qu’à 16 h que les derniers manifestantes et manifestants de la marche ont pu jeter un œil à l’immense scène érigée dans le Quartier des spectacles.

L’humoriste Rosalie Vaillancourt a animé la foule en lui rappelant que ses demandes sont légitimes. Sa meilleure amie étant enseignante, elle connaît les conditions de travail déplorables du milieu de l’éducation, a-t-elle souligné.

Les porte-paroles des quatre organisations syndicales composant le Front commun se sont ensuite adressés à la foule. Le président de la CSQ, Éric Gingras, a rappelé que ce combat n’en est pas un de syndicats, mais bien de travailleuses et de travailleurs, ce qui lui a valu les acclamations de la foule.

Rappelons que les 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun revendiquent des améliorations concrètes de leurs conditions d’exercice d’emploi, un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation. Or, le gouvernement n’offre que 9 % sur cinq ans en augmentations salariales. Ce qui se trouve sur la table n’est même pas une base de négociation sérieuse.

Les travailleuses et les travailleurs en ont assez de cette indifférence alors que le gouvernement de François Legault, fort de sa majorité, s’est voté une augmentation immédiate de plus de 30 %.

Partagez

Infolettre

Abonnez-vous à notre infolettre pour ne rien manquer de l’actualité, de nos campagnes et mobilisations à venir, ainsi que les nouveautés et les outils que nous mettons à votre disposition!