Plus d’un millier de personnes se sont réunies samedi pour manifester lors du congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui se tenait au Centre des foires de Sherbrooke.
Les travailleuses et travailleurs du secteur public étaient pour l’occasion accompagnés de leur famille dans ce qui s’est avéré être un événement festif et haut en couleurs… du Front commun! Les enfants présents ont pu profiter d’une aire de jeu comprenant notamment des jeux de poches et un atelier de création de pancartes.
Le contexte de la manifestation est loin d’être aussi festif, alors que le gouvernement caquiste s’apprête à rehausser immédiatement de 30 % la rémunération des parlementaires québécois.
Aux membres du Front commun, qui œuvrent dans le secteur public et qui tiennent le Québec à bout de bras, le gouvernement propose une augmentation 10 fois plus petite : un maigre 3 % au 1er avril 2023.
Bon pour pitou? Bon pour minou!
« Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou », déclarent les porte-paroles du Front commun Éric Gingras, président de la CSQ, François Enault, premier vice-président de la CSN, Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.
« La hausse du coût de la vie pèse lourdement sur l’ensemble des 420 000 membres du Front commun, dont le salaire annuel moyen est de 43 916 $. Devant les offres insultantes et l’intransigeance du gouvernement aux tables de négociation, nos membres nous ont confié un message très clair : s’appauvrir, pas question ! La dévalorisation des réseaux publics, c’est terminé », poursuivent les porte-paroles du Front commun.
Devant les offres méprisantes du gouvernement, le Front commun a obtenu le mandat d’intensifier la pression sur le gouvernement du Québec et se prépare à franchir les différentes étapes menant à l’acquisition du droit de grève afin d’être en mesure de l’exercer si nécessaire.
« Plus d’un mois après l’échéance des conventions collectives, le gouvernement doit mettre des offres sérieuses sur la table. En ce moment, on ne sent pas le leadership de la part de François Legault. Le gouvernement doit arrêter de vouloir imposer obstinément ses priorités et ses solutions et se mettre en mode écoute » ont ajouté les porte-paroles syndicaux alors que le premier ministre était soumis à un vote de confiance des membres de la CAQ.
Rappelons que pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre dans les services publics, le Front commun réclame un mécanisme permanent de protection contre l’inflation d’une part et, d’autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, il revendique une augmentation de 100 $ par semaine pour l’année 2023 ou l’indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse), l’IPC +3 % pour 2024 et, finalement, l’IPC +4 % pour 2025.